2. Comment bien définir son besoin et éviter les surprises ?

Le plombier peut intervenir sur :
Les conduites d'arrivées d'eau, d'évacuation ainsi que sur les joints, raccords et l'ensemble de la quincaillerie qui va avec ;
Les éléments sanitaires : wc, sanibroyeurs…
Les lavabos, vasques, baignoires, douches…
La robinetterie
Les systèmes de chauffage / La production d'eau chaude
Les éléments de piscine et même la climatisation.

Nous vous proposons de réfléchir aux paramètres les plus importants qui vous aideront à caractériser votre demande. Des exemples vous indiqueront quels peuvent être les enjeux ou les risques.

La définition des travaux à engager relève autant de votre responsabilité que de celle de votre prestataire parce que le choix d'une solution (matériaux retenus, lieu de passage envisagé des conduites, ..) dépend toujours d'un compromis entre vos besoins, vos contraintes de budget et la faisabilité technique des solutions.

C'est avec votre plombier ou votre architecte, qu'il faut trouver la meilleure solution.

Avec les points de repères que nous vous fournissons, vous serez ainsi mieux " armés " pour expliquer et négocier vos choix.

2.1 Les conduites
Le plombier est le plus souvent sollicité pour mettre en place des conduites neuves ou réparer / modifier des conduites existantes.

Le " thème des conduites " recouvre les arrivée d'eau, les évacuations, et toutes les interfaces entre ces éléments et les équipements à raccorder : joints, raccords, bondes, siphon, …

Les compétences du plombier, dans ce domaine, portent essentiellement sur :
- La connaissance des matériaux à utiliser (conduite en acier, fonte, cuivre, plomb ou PVC)
- Le savoir faire de mise en œuvre de ces matériaux dont notamment les problèmes de soudure
- Le respect des réglementations et la prévention des risques
- Le respect de l'environnement

Les principales questions à se poser, lorsque l'on souhaite mettre en place ou modifier une installation, sont les suivantes :

Quelques points de repères :

› Quelle est la longueur des conduites ?
Plus la conduite est longue, plus la pression à supporter par la conduite sera grande afin de permettre à l'eau de parcourir cette distance. Le choix du matériau dépend de la performance de résistance en pression :

L'acier tressé résiste d'autant plus aux fortes pressions qu'il est tressé finement. Mais cela induit un coût élevé.
Le cuivre est un matériau extrêmement résistant donc capable de supporter de grandes pressions, avec des diamètres de conduites souvent faibles malgré les longues distances de tuyauterie.

› Allez vous " voir " les conduites ? doivent elles être " esthétiques " ?
L'esthétique de l'acier est irréprochable. Celle de l'acier tressé, souple et flexible, est par ailleurs très en vogue aujourd'hui, la tendance est de laisser apparent ces " conduites d'un nouveau genre " !

Inversement le PVC est souvent décrié pour son esthétique 'toc', notamment pour les pièces de raccord, comme les siphons (sous les lavabos par exemple).

› Quels sont les éléments à raccorder ?
Parfois les conduites doivent être flexibles pour permettent de raccorder des éléments neufs (nouveau wc, lavabo, baignoire…) éloignés des arrivées d'eau existantes. L'acier tressé est alors une bonne solution.

› Quelle est la place disponible pour faire passer les conduites ?
Le cuivre autorise les diamètres de conduites les plus petits, même lorsque les distances à parcourir par l'eau sont grandes.

› Quelles sont vos exigences de longévité ?
Le prix de réalisation des conduites d'alimentation ou d'évacuation est en grande partie dépendant de la longévité que vous attendez de votre installation. Selon le matériau (acier, PVC, fonte, cuivre) que vous choisissez, votre installation restera discrète pendant des dizaines d'années mais à quel coût ? et dans quelles conditions de mise en œuvre ?

A titre d'exemple, l'acier est le matériau le plus résistant dans le temps (il ne bouge pas sur 30 ans) mais c'est le plus cher.

La fonte est utilisée pour les descentes, les évacuations et les raccords. Son prix est généralement assez élevé, mais sa qualité est irréprochable.

Il est vrai que la pérennité à long terme du PVC est la plus contestable des matériaux utilisés en plomberie. Le PVC est malgré tout assez résistant à condition de ne pas le déformer lors du serrage d'un joint ou d'un raccord. Une torsion excessive lui fait perdre toute fonction de raccord étanche. On peut cependant coller des raccords en PVC.

› Est-ce que les conduites doivent être impérativement silencieuses ? La fonte par exemple présente un inconvénient majeur : le bruit, qu'elle transmet par résonance et amplification. Donc à éviter pour des toilettes à l'étage si l'évacuation passe par votre séjour situé au rez-de-chaussée (même dans un encoffrement) !

› Faut-il réaliser une intervention rapide ? y a t-il des contraintes de délai ?
Le PVC est rapide à mettre en œuvre et les pièces se trouvent facilement. Il est déconseillé de travailler une pièce en PVC (autre qu'une conduite) au risque de la déformer.

› Les conduites existantes sont -elles en plomb ?
Attention, depuis le décret 95-363 du 5 avril 1995, le plomb n'est plus autorisé en plomberie ! La législation interdit l'emploi de ce matériau pour une réalisation neuve, tant en conduite qu'en raccord ou brasure.

En ce qui concerne la réparation de conduites existantes en plomb, seuls votre architecte ou votre plombier peuvent prendre la décision de le conserver et de le travailler (mais uniquement sur l'eau froide) ou de changer l'ensemble du réseau concerné par la réparation (en effet, l'emploi mixte de cuivre sur du plomb par exemple nécessite un professionnel)

› La pression de votre arrivée d'eau est-elle trop faible ?
L'eau doit vous être délivrée avec une pression minimum par votre compagnie des eaux. C'est le premier point à vérifier si votre pression est trop faible à la sortie des robinets.

Ensuite, n'oubliez pas qu'un diamètre faible (22mm par ex.) peut véhiculer un pression importante, mais qu'une fois divisé, la pression est elle-aussi divisée : une arborescence d'eau chaude à partir d'un seul et même tuyau provoquera, lors d'un tirage à l'instant t de différents points, une diminution proportionnelle de la pression !

A la fin des travaux, le plombier n'est pas tenu de vous fournir un document attestant de la bonne fin du chantier. Il faut simplement vérifier avec votre plombier et/ou votre architecte que les raccords souples d'alimentation en gaz de votre cuisinière possèdent bien une échéance (sous la forme mm/aaaa) indiquant la date limite d'utilisation avant changement.


2.2 Les éléments sanitaires

Vis à vis des éléments sanitaires, le plombier vous aidera essentiellement à les acheter (il pourra le faire auprès de son grossiste) et à les mettre en place, c'est à dire à les raccorder aux conduites d'arrivée et d'évacuation des eaux.

Son savoir faire ici est le même que pour les conduites.

Sur le thème des sanitaires, vous devez porter une attention particulière aux évacuations d'eaux pour rester conforme à leur finalités :
Il y a trois types d'évacuations spécifiques qui ne peuvent pas être mélangées dans votre logement :
· Les Eaux Usées (EU) sont les eaux des lavabos, éviers, douches, machines à laver….
· Les Eaux de Pluies (EP) sont extérieures, récoltent l'eau de pluie, et peuvent soit rejoindre les EU, soit être rejetées directement dans le sol (en campagne).
· Enfin, les Eaux Vannes (EV) sont les eaux des toilettes.

Toutes les évacuations se rejoignent ensuite en sortie de votre maison ou immeuble, vers le tout-à-l'égout, sauf si vous n'êtes pas raccordé.

Quelques points de repères :

› Où se situent mes conduites d'évacuation d'eau usée ?
En logement collectif, (public ou privé), il est interdit de raccorder des évacuations de sanitaires sur des canalisations autres que des EV : le branchement des sanibroyeurs sur un réseau d'EU ou d'EP est interdit. Cette contrainte vous incite à bien organiser votre aménagement pour l'emplacement des sanitaires, et à bien réfléchir aux faisabilités d'une extension.


2.3 Les lavabos, vasques, baignoires, douches

Le plombier est parfaitement au courant des produits disponibles sur le marché, en matière de lavabos, vasques, baignoires, douches, etc. Il pourra les acheter pour vous directement auprès de son grossiste.

Votre architecte a normalement les documentations qui vous permettront de faire votre choix dans différentes gammes.

Sur ce site, e-travaux vous proposera très prochainement sa propre sélection et documentation.

Le critère de choix auxquels vous serez le plus sensible, concernant les équipements des salles d'eau, sera l'esthétique… ce qui relève bien sur de votre unique responsabilité.

Cependant les fonctionnalités de ces équipements sont assez variées et vous procureront un confort tout à fait différent (espace disponible dans la douche, volume de la baignoire, pression des jets, facilité de nettoyage, etc.). Nous ne détaillerons pas toutes les caractéristiques fonctionnelles de ces pièces, le fabricant s'en chargera.

Le plombier sera en revanche d'une précieuse aide pour que l'intégration de ces nouveaux équipements se fasse dans les meilleures conditions possibles.

Quelques points de repères :

› Qui va acheter les équipements ?
- maîtrisez vous leurs contraintes de raccordement ?
Vous avez craqué dans un magasin de bricolage pour le lavabo de vos rêves, et vous l'achetez directement. Le jour de la pose, il s'avère qu'aucune bonde ni aucun siphon ne s'adapte sur votre lavabo, pour cause de diamètre spécifique.

Eh oui, même s'il existe des diamètres standards, une multitude presque infinie existe en matière de taille de joints et de raccords : votre lavabo 1830 acheté en brocante pour 400 francs vous coûtera 2500 francs supplémentaires en raccords et joints spécifiques…
Donc, téléphonez à votre plombier ou à votre architecte si vous disposez d'équipement à installer (et plus généralement, pour tout achat direct par vos soins, du bec de cuisine orientable à la pomme de douche à l'ancienne)…

- Avez vous pensé aux pièces complémentaires ?
trop-plein, bonde, siphon : compris ou pas compris dans le prix ?

› Connaissez vous le schéma d'alimentation des différents " appareils sanitaires " ? .. et les contraintes que cela impose ?
Le siphon doit être installé de façon pertinente vis à vis du reste des conduites : plus le siphon est haut (lavabo), plus il devra être éloigné du point de raccordement au conduit d'évacuation, sinon vous risquez un refoulement vers les autres équipements (baignoire, bidet, machine a laver …).

Cependant ce problème peut être contourné par des clapets anti-retour, qui empêchent tout refoulement.

A la fin des travaux, un essai complet doit être effectué, généralement en votre présence et celle de votre architecte. Il n'y pas de documents écrits spécifiques, sauf pour les baignoires balnéo ou les spas, où une attestation de conformité doit vous être remise (car ces éléments impliquent eau et électricité).

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2.4 La robinetterie

La robinetterie, c'est d'abord une question de choix de produits ! Vous devrez définir les caractéristiques esthétiques, fonctionnelles, techniques que vous en attendez. Le plombier n'interviendra que pour leur installation.

La fuite est le plus grand ennemi des robinets, mais elle n'est pas si fréquente que ça …

L'apport du plombier est ici de bien connaître les mécanismes et les systèmes de raccordement, ce qui lui vaut de parfaitement maîtriser la pose ou la réparation des éléments de robinetterie.

Quelques points de repères :

› Combien de temps l'installation doit elle durer ?
Le point faible de la robinetterie est le plus souvent le joint garant de son étanchéité. Il vous faut donc veiller particulièrement à cette partie :

Par exemple, l'une des différences entre le mélangeur et le mitigeur, réside dans leur fiabilité : Le mélangeur possède deux commandes d'arrivée d'eau : une pour l'eau chaude, une pour l'eau froide, mais un seul bec. Inconvénient : deux joints.
Le mitigeur ne possède qu'une commande, qui gère l'eau chaude et l'eau froide : donc un seul joint. (mais attention à la poignée, qui est souvent l'élément le plus fragile de ces robinets.)

Autre exemple le fameux joint " céramique " réputé pour ses avantages (étanchéité parfaite, fiabilité du neuf…) nous fait souvent oublier ses défauts : il génère, par sa conception-même, ce qu'on appelle le "coup de bélier", c'est à dire ce choc brutal d'arrêt de l'eau dans les canalisations, qui est soudain, et finalement assez néfaste pour l'installation générale.

› Etes vous particulièrement sensible à la facilité de nettoyage ?
pour ceux qui souhaitent avant tout la propreté sans effort, il est parfois judicieux de choisir des robinets muraux ; en effet, il n'y pas alors de problème de dépôt de calcaire ou de stagnation de l'eau en périphérie des robinets et du bec.

Concernant les éviers, pensez aux " douchettes " permettant de promener le jet d'eau où bon vous semble !

› Où allez vous installer les robinets ?
Sur pied, sur colonnes ou muraux, il y a trois façons d'installer votre robinetterie. .. Mais attention aux conséquences : un bec d'évier haut est bien pratique pour pouvoir remplir d'eau ou nettoyer une cocotte ou un fait-tout.
Mais si votre évier est devant une fenêtre, vous risquez de ne plus pouvoir ouvrir … la fenêtre !

› Quel est le niveau de dureté de votre eau ?
si votre eau est " dure ", c'est-à-dire si elle est très calcaire, le joint céramique souvent utilisé comme joint, peut perdre son étanchéité par dépôt excessif (sauf s'il est double) : le changer coûte alors assez cher.

› Quel niveau de confort attendez vous de votre système de mélange eau chaude / eau froide ?
Le mitigeur thermostatique, intègre un thermostat interne, qui permet de définir une température constante, sans avoir à tâtonner, ni à prendre une " douche écossaise " si un membre de votre famille tire de l'eau en même temps.

Il agit comme un régulateur de température, en amont de votre pomme de douche, et varie la proportion eau chaude/eau froide, afin de conserver en sortie une température constante.

Il est donc principalement destiné pour la douche. … son prix est élevé.

› Est-ce que l'économie de consommation d'eau est importante pour vous ?
Les robinets à double bec simple (un pour l'eau chaude, un pour l'eau froide) sont révolus, mais vous pouvez encore en trouver dans certains catalogues…Leur seul avantage, mais non-négligeable : une grande économie de consommation d'eau, de part leur manque de fonctionnalité !

A la fin des travaux, un essai complet doit être effectué, généralement en votre présence et celle de votre architecte. Il n'y pas de documents écrits spécifiques.

2.5 Les systèmes de chauffage / La production d'eau chaude
Deux systèmes de production de chauffage et de production d'eau chaude existent principalement : gaz ou électricité. Un troisième subsiste dans les campagnes : la cuve à mazout, qui servira aussi à alimenter une chaudière.

Pour faire un choix de système de chauffage, outre le critère d'économie d'énergie et de niveau de l'investissement initial, il faut bien prendre conscience des conséquences de chacun des choix retenus.

Quelques points de repères :

› Combien de temps l'installation doit elle durer ?
Dans le temps, les différents systèmes de chauffage nécessiteront de l'entretien :

Pour la production d'eau chaude, un ballon électrique s'entartre et un entretien régulier s'impose.

Une chaudière à gaz s'use (corps de chauffe : serpentins cuivre,…) et doit être changée environ tous les dix ans, pour un coût important et l'appel d'une main d'œuvre qualifiée.

Enfin, si vous souhaitez garder une souplesse dans la décoration de votre intérieur, rappelez-vous qu'on ne peut pas repeindre un radiateur électrique contrairement à un radiateur fonctionnant sur un système à eau !

› Pourquoi un système plutôt qu'un autre ?
Bien qu'il soit difficile de résumer en quelques lignes les avantages et inconvénients des différents systèmes, notez que :

Le gaz est toujours le plus économique dans l'habitat ancien, où l'on est généralement peu ou pas isolé thermiquement. Ceci n'est plus vrai dans le neuf, il n'est plus nécessaire de chauffer en permanence et le chauffage électrique a fait de grands progrès dans les systèmes de régulation qui permettent de maintenir une température avec des apports ponctuels de chauffage.

Dans le neuf, le chauffage par le sol, par gaz ou électricité, est aujourd'hui très au point, et pas forcément plus coûteux qu'un autre système. Gros avantage : plus de radiateur, donc plus de place !

› Dans quelle pièce installer votre système ?
Une chaudière à gaz se trouve en général dans une pièce humide, c'est-à-dire une pièce où il y a présence d'eau (cuisine, SdB, wc, buanderie, cave…), parce que ces pièces sont le plus souvent équipées de ventilation, qui permet un bon fonctionnement de la flamme de la chaudière.

Le parcours d'une canalisation de gaz obéit à des règles, de même que l'encastrement des conduites d'arrivée d'eau chaude sanitaire ou d'eau chaude de chauffage (raccords dans chapes interdits, passage au-dessus chaudière interdit…). Attention à bien les respecter.

Pour les installations électriques, aucune ventilation n'est nécessaire. Par contre, on oublie souvent qu'un radiateur prend de la place, et que son positionnement usuel sous les fenêtres est d'abord un gain de place plutôt qu'une réalité thermique.

De même, un ballon d'eau chaude à accumulation pèse lourd (300 litres = 300 kilos !) et on ne peut pas l'accrocher sur une cloison simple par exemple...

Vérifier que tous les éléments, quelque soient les systèmes utilisés, comportent la marque NFoù UTE ( pour l'europe )..

A la fin des travaux, un essai complet doit être effectué, généralement en votre présence et celle de votre architecte. Il doit vous être remis une attestation de conformité pour toute chaudière à gaz, à conserver sans limitation de délai.

Le plombier doit de plus vous remettre les originaux des modes d'emploi, des notices…, obligatoirement en français, et doit vous expliquer le principe de fonctionnement.

2.6 Les éléments de piscine

Le plus souvent, le pisciniste assure installation de l'ensemble des équipements de piscine.
Il est rare que celui-ci soit aussi chargé de la maintenance et de l'entretien des différentes pompes, buses, siphons, skimmers, qui équipent votre piscine ou votre spa.

Indifféremment à l'extérieur ou à l'intérieur, l'eau a besoin d'être filtrée et doit pour ce faire passer par des filtres et des conduites qui vous seront la plupart du temps proposées en PVC (l'esthétique d'un local technique n'est souvent pas un souci primordial…).

Engorgement du trop-plein ou du regard, fuites, dureté de l'eau, changements de joints, humidité, anti-gel, purge, raccordement à une chaudière, à un nouveau filtre à sable… autant de points qui nécessiteront souvent le recours à un plombier. A valider avant de l'appeler …

Quelques points de repères :

› S'agit-il d'une pièce " constructeur " ?
Les différentes pièces qui composent votre piscine sont garanties pendant 10 par l'installateur, et ne le sont plus dès lors que l'on effectue une réparation sans lui (ou sans l'en avertir) !

› Quel impact si vous souhaitez chauffer votre eau de piscine ?
Si votre plombier s'en charge, sans votre pisciniste, assurez-vous que le nouveau parcours de l'eau n'affectera pas la pression demandée par le système de filtrage ou ne nuira pas à son bon fonctionnement.

Si elle devait s'avérait trop faible, une pompe serait nécessaire.

› Souhaiterez vous pouvoir vider votre piscine ?
Il n'est pas impératif de vider sa piscine tous les 2 ans. Cependant, si vous souhaitez le faire, vous devez prévenir votre mairie ou votre service des eaux, afin qu'ils vous donnent une autorisation (le plus souvent verbale) pour une date donnée. En effet, le volume rejeté pourrait faire déborder votre réseau d'égout de proximité (une piscine de 8x4metres contient env. 640.000 litres d'eau, soit 64.000 m3…)

› L'installation a-t-elle des conséquences sur la qualité de votre eau ?
L'anti-gel est fortement déconseillé dans votre eau !!! pour toutes vos questions de pollution éventuelle de l'eau de piscine, vous pouvez contacter l'Ademe…

Attention : votre plombier ou votre architecte ne connaissent pas forcément le système que vous souhaitez installer (dont vous avez entendu parler, qui vous a été recommandé par…) pour votre piscine, il en existe de multiples. Ce n'est pas pour autant que vous devenez aussi qualifié qu'eux ! Ils restent des professionnels, savent où trouver l'information nécessaire… vous pouvez leur faire confiance.

A la fin des travaux : si votre plombier a installé une nouvelle pièce dans votre installation de piscine (filtre, chaudière), elle doit être testée et recettée, généralement en votre présence et celle de votre architecte. Le plombier vous remet alors une attestation de conformité, à conserver sans limitation de délai.

Le plombier doit de plus vous remettre les originaux des modes d'emploi, des notices…, obligatoirement en français, et doit vous expliquer le principe de fonctionnement.

Le sujet des piscines intérieures nécessiterait une fiche a elle toute seule (leur gros problème réside dans la ventilation pour gérer l'humidité, l'ennemi public n°1 du bâtiment…). Si vous êtes nombreux à nous le demander, nous ferons une fiche spéciale.


3. Comment faire réaliser un devis ?

Si vos travaux se déroulent sans l'aide d'un architecte, préciser l'ensemble des travaux que vous souhaitez lui faire réaliser, en le faisant venir voir sur place les équipements existants, les modifications à apporter et les modalités de déroulement des travaux (jours, horaires, accès au lieu du chantier, etc.)

Basez vous notamment sur la liste des bonnes questions à se poser présentées dans cette fiche et préciser les objectifs et le périmètre de vos travaux, vos contraintes et surtout …. vos priorités (est-ce le budget, la qualité, la fonctionnalité ?)

Ne jamais donner son budget : c'est une règle de base. Le plombier est un professionnel et doit pouvoir vous faire un devis juste d'après votre programme.

Le programme des travaux est souvent la cause de litiges, car même si le métier de plombier vous intéresse, ou si vous avez l'âme et les talents d'un bricoleur, il vous sera très difficile de penser à tout dès cette phase de devis.

Identifier vos besoins et les retranscrire en solutions, selon les Règles de l'Art et les normes en vigueur, est nécessaire pour permettre au plombier de faire un devis qui " colle " à votre programme…

C'est une des premières raisons qui incite à prendre l'assistance d'un architecte, qui sait vous poser les questions judicieuses (par exemple " votre siphon de lavabo sera vu lorsque la porte de votre salle de bains sera ouverte ; ne faudrait-il pas le préconiser en acier plus joli que le PVC ? " ).

Le devis peut être payant si les travaux prévus demandent une étude poussée (montant max. d'un devis 400 euros ttc). Si vous l'avez accepté, ce coût sera déduit des travaux.

Bien distinguer avec le plombier les travaux qui sont de l'ordre de la rénovation ou l'amélioration de ceux qui sont de l'ordre du neuf. Les taux applicables de TVA sont différents : 5,5 % (travaux sur de l'existant) ou 19,6 % (travaux sur du neuf).


Votre plombier et votre architecte connaissent les incidences de chacun des matériaux, fournitures et produits utilisés, n'hésitez pas à les leur demandez et à valider votre programme de travaux ou le modifier pour respecter votre budget.

Enfin, n'oubliez surtout pas que si vous ne trouvez pas réponse à vos questions dans cette fiche, c'est qu'il vous faut un architecte … !! n'hésitez pas à lui poser la question.